Comment obtenir un permis de travail au Canada ?
En 2018, le gouvernement canadien s’est fixé comme objectif de passer la barre du million d’étrangers d’ici l’horizon 2020. Ainsi, de ce projet fort ambitieux, découlent des problématiques auxquelles doit faire face le Canada. Il s’agit entre autres de la gestion efficace de ces grandes vagues d’étrangers et surtout de leur insertion dans la vie professionnelle. Pour y parvenir, il a mis en place un programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), ainsi qu’une contrainte pour les résidents étrangers de se conformer aux formalités biométriques. Tout ceci contribue à rendre une procédure qui paraissait simple, plus complexe. Cependant, le présent article montre comment s’y prendre pour trouver du travail au Canada à l’aide du permis de travail.
Dans quel cadre demander un permis de travail canadien ?
Un ressortissant étranger au Canada en fonction du visa Canada qu’il a obtenu doit soit travailler, soit étudier, soit y faire des affaires, etc. Néanmoins, il peut arriver qu’il éprouve le besoin de trouver un emploi alors qu’il n’est pas encore reconnu comme résident permanent. Dans ce cas, la demande d’un visa de travail semble la solution la plus indiquée. À cet effet, le gouvernement canadien, lui offre la possibilité de ne pas se faire passer pour un hors la loi. Ainsi, un document lui est délivré, il s’agit du permis de travail. Grâce à ce papier, le ressortissant étranger peut exercer en toute quiétude un métier sur le sol canadien.
Par ailleurs, certaines professions sont exemptées de la demande du permis de travail. Il s’agit notamment des athlètes, des artistes, des journalistes, etc. Aussi, il existe différents types de permis de travail ; ceux-ci sont fonction du métier qu’exerce le demandeur d’emploi :
- Le premier type de permis est appelé le permis fermé ; il est délivré à l’employé qui doit exercer son métier chez un employeur précis ;
- Le second type de permis répond au nom du permis de travail ouvert. Contrairement au permis fermé, celui-ci permet de trouver du travail dans n’importe quelle entreprise installée au Canada.
Quelles sont les démarches inhérentes à votre futur employeur au Canada ?
En réalité, il ne suffit pas de faire la demande d’un visa de travail pour le Canada et espérer avoir un emploi, ou encore pour obtenir le permis de travail. En effet, la demande est adressée au gouvernement canadien, et sa validité dépend des documents qu’aurait fournis votre futur employeur. Ainsi, l’employé doit donner la preuve qu’il a trouvé un emploi, et que celui-ci est en conformité avec son profil. En clair, ce dernier doit être un travailleur qualifié. Pour ce faire, son futur patron doit présenter une lettre dans laquelle il décrit les conditions de travail de son futur employé. À défaut, ce dernier peut présenter un contrat de travail en bonne et due forme.
Ce document doit faire état du poste à occuper par l’employé, de son revenu, ainsi que la description de ses différentes conditions de travail. L’autorisation d’emploi et de développement social (EDSC) est obtenue par l’employeur canadien avant d’embaucher un étranger à la recherche d’un travail temporaire. Pour obtenir une telle autorisation, il est nécessaire que cette dernière soit soumise à une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT). Son principe de fonctionnement est assez simple, et repose sur le fait que les Canadiens sont considérés comme privilégiés pour un emploi dans leur pays. Ainsi, l’employeur doit fournir la preuve qu’il a d’abord essayé de recruter un individu ayant la citoyenneté canadienne avant un étranger.
Toutefois, il faut noter que cette étude peut mettre du temps à être traitée, mais certaines professions bénéficient d’un traitement rapide. Il s’agit des profils recherchés sur le marché du travail ou encore des professions exercées sur une durée limitée. D’un autre côté, des villes comme le Québec simplifient la procédure pour d’autres professions. Il s’agit des professions ciblées ; elles sont présentes dans les domaines des finances, de la gestion, de l’assurance, de l’immobilier, de la publicité, etc.
Comment s’y prendre pour soumettre la demande de permis de travail ?
Une fois la lettre d’emploi obtenue par le travailleur étranger temporaire, ce dernier manifeste l’intérêt de se rendre au Canada le plus tôt possible. Nonobstant, il est impératif qu’il suive les étapes nécessaires qui précèderont sa venue au Canada.
La première étape consiste donc à réunir tous les documents essentiels. Il peut arriver que les documents exigés varient d’un individu à un autre tout en tenant compte de leur situation. Peu importe le scénario envisagé, les pièces suivantes doivent être transmises ; il s’agit de :
- Le passeport valide du voyageur et dans d’autres cas un duplicata de la page de reconnaissance fera l’affaire ;
- Des photos d’identité récentes (02) ;
- Une copie de l’étude sur l’impact du marché du travail (EIMT) couplée à la lettre d’emploi ou à défaut, un contrat de travail ;
- Une preuve que le futur travailleur possède les qualités et les compétences requises pour exercer au poste indiqué ;
- Une preuve de l’acquittement des frais liés au traitement du dossier ;
- Un document attestant que ce dernier possède des fonds pour vivre au Canada les premiers mois.
La seconde étape qui s’impose au futur résident canadien est le remplissage des formulaires. En effet, plusieurs documents sous la forme de formulaires doivent être remplis, il s’agit de :
- Le relevé de vérification de tous les documents ;
- Les données personnelles du bénéficiaire par rapport à sa famille ;
- Une demande pour acquérir le statut de résident ;
- La demande du permis de travail qui sera exhibé à l’extérieur du Pays.
Ces formulaires ne constituent pas une liste exhaustive, car en fonction de votre situation le remplissage d’autres formulaires peut vous être imposé.
La troisième étape tient compte de l’envoi du document qui fait mention du besoin de posséder un permis de travail. Celui-ci lui permettra d’effectuer un plus ou moins long séjour au Canada. Ainsi, grâce à une plateforme en ligne dédiée à cet effet, le futur résident étranger peut soumettre sa demande. À défaut, il devra se tourner vers une agence canadienne chargée des procédures de visas ou au CDRV qui est le centre de réception des demandes de visas.
Quant à la quatrième et dernière étape, elle oblige le voyageur à communiquer ses données biométriques. Ceci est une contrainte qui a été mise en place par l’autorité Canadienne, elle facilite l’obtention d’une autorisation de permis de travail. Ces données ont une durée de validité de 10 ans ce qui vous exempte de les communiquer une nouvelle fois dans ce laps de temps. Ainsi, après s’être acquitté des frais relatifs à cette procédure, il reçoit la lettre d’instruction. Cette dernière permet au ressortissant de communiquer ses données biométriques.
Existe-t-il d’autres moyens pour obtenir un permis de travail au Canada ?
En effet, obtenir un visa pour le travail n’est pas le seul moyen d’obtenir un permis de travail pour le Canada. En général, 41 jours sont nécessaires pour obtenir une version papier du permis, et 55 jours pour un format en ligne. Ainsi, dans le cadre d’un visa étudiant de plus de 6 mois, le séjour étudiant donne la possibilité de travailler à temps partiel. Ce permis de travail permet de travailler pendant 20 h la semaine en période de cours, et à plein temps pendant les vacances.
Lorsque le ressortissant étranger possède un diplôme canadien, il est en mesure de faire la demande d’un permis de travail canadien à temps plein. Ce dernier est valide selon le nombre d’années d’études. Par exemple pour 3 années d’études vous êtes en mesure d’obtenir un permis de travail de 3 ans de validité. Cependant, il est possible d’obtenir un statut de résident permanent lorsqu’on possède une expérience professionnelle.
Par ailleurs, il est aussi envisageable de demander un permis de travail temporaire lorsque vous possédiez un diplôme français. Aussi, en vous acquittant des frais d’immigration vous pouvez obtenir une résidence permanente.